greensounds
Installation sonore et visuelle de Pierre-Alain Jafrennou
User manual
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1- connectez votre smartphone au réseau wifi "greensounds",
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La
chute de l'ange Pierre-Alain JAFFRENNOU _________________________________________________ Arguments .... Les ailes nous manquent, mais nous avons toujours assez de force pour tomber rapporte Claudel dans ses “Positions et Propositions”. Description L’installation prend place dans une pièce (Chapelle, lieu historique ou Musée) plongée dans le noir. Au fond de celle-ci, sur une stèle parallélépipédique de métal rouillé, aux formes pures, repose une grande vasque de verre emplie d’un liquide rouge vif. Du sommet de la pièce un fin rayon laser rectiligne de lumière pure plonge au centre de la vasque. Par instant, une goutte - sorte de rubis étincelant - opère une descente vertigineuse dans le faisceau même de la lumière. L’ensemble est seulement éclairé par la diffusion de la lumière du faisceau au sein du liquide. Quelques vapeurs légères semblent s’élever de la vasque et scintillent à la rencontre du faisceau. Par l’intermédiaire d’un système de diffusion multi-point, une ambiance sonore semblable à celui d’une grotte humide, constituée de l’écho de chutes de gouttes d’eau, d’écoulements, emplit la pièce. Par moment, des séquences plus musicales, sombres ou lumineuses, traversées de souffles, s’inscrivent dans le silence révélé par l’ambiance sonore rare. Enfin, à des instants imprévisibles, la chute de la goutte déclenche un événement sonore singulier, de forte prégnance, duquel s’échappe parfois des bribes de textes empruntés aux poètes. Cet événement sonore déclenche à son tour une lente montée en lumière de la vasque, dont le rayonnement envahit progressivement l’espace, pour ensuite revenir à son point de départ. Au cours de cette trajectoire de lumière, le liquide passant d’un rouge sombre à un rouge éclatant, apparaît comme une sorte de coeur, ou de poumon reprenant vie à chacun de ces instants fatals. Face à l’installation, quelques sièges prennent place pour accueillir le visiteur. Ainsi celui-ci peut demeurer de longues minutes en contemplation, en écoute et dans l’attente d’un autre instant fatal. Le cycle de la musique est d’une vingtaine de minutes. Le visiteur peut entrer et sortir quand bon lui semble. |
COPRODUCTION : Grame, centre national de création musicale à Lyon et Abbaye du Mont Saint Michel Création le 11 juillet 2003 à l’Abbaye du Mont Saint Michel |
The fall of the angel Pierre-Alain JAFFRENNOU ______________________ Arguments ...Wings are missing but still we have got enough strength to fall told Claudel in “Positions and Proposals” Description |
The
installation takes place in a room (Chapel, historical place or Museum)
plunged into full dark. At the back of it, on a parallelepipedic pure
shapes stele made of rusty metal lays a large basin of glass filled up
with sharp red liquid. At the top of the room a fine rectilinear laser
beam of pure light plunges into the center of the basin. From time to
time, a drop - kind of sparkling ruby - operates a vertiginous fall into
the very laser beam of the light. The whole set up is only lit by the diffusion of the light of the beam within the liquid. Some of light vapors seem to rise from the basin and glittered at the meeting of the beam. Via a multipoint system of diffusion, a sound environment similar to the one of a wet cave, made up with the echo of falls and flows of the water drops fills up the room. At some moments, more musical, dark or luminous sequences, crossed by breaths, come up with the silence revealed by the rare sound environment. Lastly, at unforeseeable moments, the fall of the drop starts a singular sound event, of strong resonance, of which escapes sometimes bits of texts borrowed from the poets. |
On
its turn this sound event starts a slow rise of light in the basin whose
radiation invades gradually the space and then returnes to its starting
point. During that trajectory of light the liquid going from a dark to a bright red, looks like a kind of heart or lung which is taking life again after all these fatal moments. Opposite the installation some seats are set to accomodate the visitor. Thus this one can remain long minutes in contemplation, listening, waiting for another fatal moment. The cycle of the music is around 20 minutes. The visitor can enter and leave whenever he wants. |
Songes
Des installations nocturnes au Mont Saint Michel
Prélude: Ascension du ciel et de la terre
Création sonore et visuelle au Mont Saint Michel - 2002
Le Prélude, ascension du ciel et de la terre, est introduction aux "Songes", parcours nocturne de l'Abbaye. La lumière, la musique, les images accompagnent le visiteur, depuis la Barbacane, entrée de la Forteresse Abbaye, jusqu'au Jardin Gothique de plein ciel, "havre végétal dans un colosse de pierre", qui marque véritablement l'entrée de l'édifice minéral.
Les images de lumière, plantées dans les murs, tout au long du parcours, racontent - au travers la lecture que procure l'Abbaye et son histoire - les forces antagonistes qui animent le ciel et la terre. De ce combat, que l'on imagine titanesque, l'humain, perdu dans les grèves, n'est qu'un spectateur dérisoire. Au pied de la Barbacane, en levant la tête pour contempler la forteresse, le ciel se dévoile et plus loin l'Archange de Pierre, contemplant les choses d'en bas, s'interroge sur les combats à venir. En montant les degrés, le visiteur aboutit au jardin. S'il se penche au dessus du puits, au centre du jardin, il plonge dans les profondeurs terrestres, siège du feu, de l'enfer. Ainsi, paradoxalement, sa longue ascension le conduit du ciel à la terre.
La musique, qui jalonne le parcours initiatique, donne à entendre un flux grave de cordes irréelles en perpétuelles ascensions. A ce dernier, sur un mode dramatique, répond la voix humaine, enjeu de l'affrontement, et toute une série de petits objets sonores plus sereins, instrumentaux ou vocaux, en dialectique avec la trame musicale générale.
À la nuit, l'architecture semblant se fondre dans le ciel, se dissimule d'abord dans une gamme de bleus froids, puis au jardin, dans des nuances ambres en écho à la couleur des vitrages qui projettent au dehors leurs lumières. A ces hauteurs, dans ces espaces déserts de ciel et de mer, derrière les fenêtres, la vie poursuit modestement sa trace.
Épilogue
Épilogue, la nouvelle installation imaginée cette année, constitue le pendant du Prélude. Il s'agit cette fois d'accompagner la sortie du visiteur, depuis la grande église, couronnement de l'édifice et aboutissement vertical du parcours, jusqu'aux jardins en contrebas, par une descente vertigineuse empruntant les sombres et profonds soubassements romans et les noirs cachots.
A la dominante bleue et ambre du Prélude succède ici le rouge des profondeurs terrestres et du sang. L'environnement musical, rare et éthéré évoque la grotte, les humides cachots. Un mince trait rouge étincelant, pure trait de lumière, guide les visiteurs vers le gouffre.
Cette installation offre deux moments: "Avant la chute" et "La chute de l'Ange".
Escalier de Ranufle: Avant la chute
Création lumière au Mont Saint Michel - 2003
Au débouché de l'Abbatiale, un escalier éclairé de blanc conduit à une porte de bois. Passé cette dernière s'ouvre le grand escalier de Ranufle, antichambre des profondeurs.
Un gouffre dont on ne sonde pas encore la profondeur apparaît presque tout vêtu de rouge. L'effet de précipice est accusé par deux faisceaux caressant les marches, venant en opposition à un trait fin et étincelant, semblant surgir des profondeurs et frisant le sommet de la voûte.
Une série de tubes blanc verticaux et de longueurs incertaines, en basse lumière, rythme l'escalier et invitent à la descente. L'image se fait spectacle.
Les cachots: Camera rosso - La chute de l'Ange
Création sonore et visuelle au Mont Saint Michel - 2003
Au pied du grand escalier de Ranufle, s'ouvre une porte conduisant dans les souterrains abritant les cachots. Immédiatement, passé cette porte, le visiteur est plongé dans une lumière rougeoyante, peignant sols et murs et laissant entrevoir voûtes, arêtes et refants constitutifs des parties supérieures des formes architecturales. Conjointement, une ambiance sonore baignant l'ensemble du lieu, constituée d'écoulements, évoque l'aspect souterrain et tragique des soubassements de l'édifice. Par instant, des séquences musicales sombres ou étincelantes, traversées de souffles, s'inscrivent sur le silence révélé par les gouttes d'eau.
Au pied d'un nouvel escalier de pierre, sur une plate-forme plongée dans l'obscurité, apparaît comme irréel, une sorte de cœur vivant - ou de poumon - au centre duquel, depuis le sommet des voûtes, plonge un trait fin et étincelant de lumière.
A intervalles réguliers, une goutte d'un précieux liquide - comme un rubis de lumière vive - s'élance depuis les voûtes et pénètre le cœur.
Parfois, - de manière aléatoire - la goutte marque sa chute d'un sifflement et son impact déclenche un événement sonore intense duquel pourra s'échapper des bribes de texte de poètes évoquant la problématique de la chute et le mystère des ailes:
"Les ailes nous manquent, mais nous avons toujours assez de force pour tomber ...."
Cet événement visuel et sonore déclenche à son tour une lente pulsation de lumière intense, comme si ce cœur reprenait vie. L'installation interactive et anthropomorphique "La chute de l'ange", d'un caractère méditatif et imprévisible, évoque tout à la fois l'écoulement du temps - et la vie, et la mort -, l'attente et le mythe de la chute qui peuple nos rêves et nos songes.
Après l'installation, au débouché d'un nouveau couloir voûté irisé de rouge, s'ouvre enfin une porte débouchant sur d'aimables jardins révélant une somptueuse perspective maritime.
Musica Mobile de Pierrre Alain Jaffrennou |
Environnement
musical concertant et déconcertant pour huit haut-parleurs |
Musica
Mobile est un concept musical mis en œuvre à partir
d’un dispositif électroacoustique de diffusion de huit haut-parleurs
entourant le public. Il met en jeu une vision spatio-temporelle des événements
sonores qui s’exprime à la fois par une dynamique de l’espace
générée par le dispositif de diffusion, par une extréme
vélocité des trajectoires sonores, et par des effets inouïs
de transmutation sonore. Musica mobile n’est pas fondée sur des écritures figées, mais est calculée en temps réel à partir d’algorithmes faisant largement appel à des procédures aléatoires. Ainsi, si la structure musicale elle-même est bien définie par programme, un grand nombre de paramètres musicaux varie d’une exécution à une autre, laissant ainsi une place importante au “hasard”. En ce sens, Musica mobile se présente comme intermédiaire entre une installation et une pièce de concert. Musica mobile 2 joue avec des sons empruntés à l’univers techno, lui-même quelque part affilié à la musique concrète et Musica mobile 1 s’incarne en huit pianos virtuels microtonaux. Musica Mobile3 confronte un flûtiste avec un univers de souffles parsemés d’éclats sonores dynamiques. Le lien avec le concept Musica mobile s’opère aussi par les trajectoires sonores de la flûˆte déclenchées par l’interprète. Musica mobile est écrit à l’aide de CLCE (Common Lisp Compositional Environment), environnement de programmation développé à Grame à partir du langage de programmation informatique Lisp et est fondé sur Midishare, système d’exploitation temps réel également développé à Grame et primé à plusieurs reprises. Musica Mobile est une installation sonore qui se déroule, comme éances d’une durée totale de 37’ en trois parties : Musica mobile 1: Septième ciel 16’40” Musica mobile 2 :TesKnockOut 8’29” Musica mobile 3 : Souffler/Jouer 12’ Ces séances peuvent être programmées en boucle autant de fois que souhaité. Suivant la configuration des lieux et la puissance de l’amplification chaque séance peut accueillir de 20 à 200 personnes. |
Musica
Mobile is a musical concept implemented from a electroacoustic
diffusion set up of eight loudspeakers surrounding the public. It brings
into play a space-time vision of the sound events which is expressed at
the same time by a dynamic in the space generated by the diffusion set
up, extreme swiftness in the trajectories of the sound and by amazing
effects of sound transmutations.
Musica Mobile is not based on rigid writings, but is calculated in real time starting from algorithms largely calling upon random procedures. Thus, if the musical structure itself is well defined by a program, a great number of musical parameters varies from an execution with another, then leaving an important place given at “random”. In that sense Musica Mobile is presented in the form of an intermediary between an installation and a piece of concert. Musica Mobile 2 plays with sounds borrowed from the techno music, in some ways itself affiliated to the concrete music and Musica Mobile 1 is incarnated in eight microtonaux virtual pianos. «Musica Mobile 3» confront a flutist with a universe of souffles scattered by fragments of dynamic sound. The link with the concept mobile Musica place also by sounds trajectories of the flute triggered by the interpreter. Musica Mobile is written by using CLCE “Common Lisp Compositional Environment”, environment of programming developed in Grame starting from the data-processing programming language Lisp which was founded on Midishare, system of exploitation real time also developed in Grame and prize-winning on several occasions. Musica Mobile is a sound installation which unfolds like a movie by one showing of a total duration of approximately 37’ divided into three parts : Mobile Musica 1 : Seventh sky 16'40” Mobile Musica 2 : TesKnockOut 8' 29” Mobile Musica 3 : Souffler/Jouer 12’ These showings can be programmed in loop as long as wished. According to the layout of the venues and the power of amplification each showing can accomodate from 20 to 200 people. Production : Grame, centre national de création musicale à Lyon |